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Anne Hidalgo et son parti pourront-ils faire face au défi financier de la présidentielle de 2022 ?  

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En dehors des embarras pour imposer sa candidature comme il se devait avec des sondages en bernes, la maire de paris est en passe de faire très prochainement face à des difficultés pour financer sa campagne. D’après Le Figaro, plusieurs banques auraient refusé un prêt à la candidate socialiste. Néanmoins, la direction du parti assure pouvoir faire campagne « sans banque ».

Le crédit coopératif ferme aussi ses portes #

Selon les informations du Figaro, plusieurs banques auraient refusé un prêt pour le financement de la campagne d’Anne Hidalgo, dont la banque historique du PS, le Crédit coopératif. Une nouvelle source pour ses équipes déjà malmenées par une crise de confiance liée aux sondages qui ne bougent pas, de 4 à 5 %, malgré les efforts de la candidate. À la direction du Parti socialiste, on assure au contraire que les banques n’ont « pas encore » été consultées, puis on sermonne que « de toute façon, on peut faire campagne sans banque ». Certains cadres du parti soupçonnent la direction socialiste de vouloir faire une campagne minimaliste.

« Je ne sais pas exactement combien, mais plusieurs banques ont été consultées sans aucun retour positif pour le moment », confirme au Figaro un proche de la candidate socialiste. Selon une source anonyme, « le Crédit coopératif ne prête plus à un candidat s’il n’y a pas plusieurs sondages dans la durée autour de 8 %. Les banques étaient strictes en 2017, elles le sont encore plus aujourd’hui ».

Toutefois, l’entourage de la candidate tient à rassurer : « Il y a peu de dépenses à ce stade (…) Nous sommes dans la mise à disposition des moyens par le parti et les fédérations et c’est bien normal », précise le sénateur PS Patrick Kanner.

Les fédérations, la solution pour mener la campagne ? #

En effet, plusieurs fédérations auraient encore des ressources considérables, comme celles de Paris, de la Moselle ou encore dans le Sud-Ouest. Depuis la vente du siège de la rue de Solférino à Paris, le PS posséderait une épargne conséquente.

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La direction du PS se montre optimiste et ne donne aucune confirmation sur ces refus. « Les discussions sont encore en cours avec les banques. Nous avons une formation politique solide et nous sommes aussi les seuls à gauche à avoir la certitude de nos parrainages », abonde Marie-Pierre de la Gontrie, trésorière de la campagne. Pour Patrick Kanner, cadre du PS et président du groupe au Sénat, chaque chose en son temps. « Nous sommes dans la mise à disposition des moyens par le parti et les fédérations ont des moyens, on va aussi solliciter les dons et les sondages finiront par monter ».

Et au cas où les banques ne changeaient jamais de braquet ? « Nous pouvons soulever seuls plusieurs millions d’euros et les temps ont changé. Nous n’avons plus besoin de faire des campagnes avec des meetings à la Johnny Halliday », répond une source au Figaro. « Si on ne met pas d’argent, on fera un score de merde. En dessous de 15 millions, on ne joue pas la gagne. Affirmer que l’on peut faire campagne sans banque, c’est lunaire », observe cependant une autre source au quotidien.

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