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La maire de Paris Anne Hidalgo s’était depuis quelques mois engagée à trouver une solution pour les usagers du crack dans la capitale française. Elle avait annoncé à cet effet son engagement à ouvrir dès cet été un premier lieu de prise en charge spécifique de ces usagers.
« Notre pays prend beaucoup de retard sur la prévention et la lutte contre les addictions… » estimait-elle au micro de France Inter. Pour elle, de « nouveaux dispositifs » sont donc nécessaires pour les consommateurs du crack.
Un manque d’infrastructures dédiées aux consommateurs de crack #
Depuis quelques mois déjà, les consommateurs de crack n’ont plus de lieu fixe. Ils sont trimballés ici et là pour cause d’absence de lieux spécialement aménagés à cet effet. Entre-temps, ces personnes dépendantes pour la plupart se regroupaient dans le quartier de Stalingrad dans le 19e arrondissement.
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Mais confrontée aux tensions entre consommateurs et riverains qui en ont résulté, la mairie de Paris a dû autoriser le regroupement des consommateurs chaque soir dans les jardins d’Éole, un parc public du 18e arrondissement.
Fin juin, les jardins seront aussi rendus aux habitants qui ont plusieurs fois manifesté contre cette présence des consommateurs bien souvent indélicats.
Un problème à résoudre soumis au Premier ministre Jean Castex #
En juin dernier, Anne Hidalgo avait déjà adressé un courrier au Premier ministre dans lequel elle disait vouloir des structures « sur plusieurs lieux éloignés des zones résidentielles denses et des espaces de vie ».
La maire de Paris toujours dans ce courrier demandait « de nouveaux dispositifs de prise en charge adaptés aux problématiques de consommateurs de crack » afin de résoudre durablement ce problème.
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L’élue socialiste estime que « seul un réseau métropolitain de lieux d’accueil et de répit, ouvert de jour comme de nuit, et associé à des solutions d’hébergement avec accompagnement social et médical, est à même de répondre durablement à la détresse des usagers et des riverains »
Une demande réitérée #
Selon Le Monde, Anne Hidalgo a de nouveau envoyé un courrier à Jean Castex ce 30 août. Quatre lieux d’accueil supplémentaires pour les consommateurs de crack, voilà ce que propose la maire de Paris.
Anne Hidalgo veut ainsi mettre fin aux débordements dont les consommateurs du crack sont souvent les auteurs, ce qui exaspère les riverains. Les quatre sites ciblés sont : un à Pelleport dans le 10e arrondissement, deux près des Grands Boulevards à la limite de Paris centre et du 10e arrondissement, et un dernier dans le 19e arrondissement pouvant être réservé aux femmes toxicomanes.
L’approbation du ministre de la Santé obtenue #
Des salles de consommation à moindre risque (SCMR) sont testées depuis 2016 à Strasbourg et à Paris. Le cabinet du ministre de la Santé a ainsi jugé positif le bilan de ces deux structures et veut pérenniser ces acquis.
Une « une mise à l’échelle nationale » de ces salles de consommation a même été recommandée.
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Cette demande de la maire de Paris met donc Jean Castex dans l’embarras, car ce sujet loin de faire l’unanimité, fait polémique.
Un dossier qui pourrait devenir un enjeu politique à quelques mois de l’élection présidentielle, à laquelle Anne Hidalgo est pressentie comme candidate.