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La santé est un sujet qui préoccupe les Français et il pourrait être l’un des projets phares à aborder lors des campagnes présidentielles. Les candidats s’intéressent déjà à ce domaine crucial qui est en déclin. Les candidats de la gauche sont ceux qui s’illustrent sur le sujet avec une série de promesses.
« L’hôpital public ne va pas bien » #
Après l’immigration qui figure actuellement comme le sujet phare de cette pré-campagne pour la présidentielle de 2022, la santé pourrait aussi dominer les débats. Ce sujet prend de l’ampleur suite au rapport d’une enquête du Conseil scientifique menée par le professeur Jean-François Delfraissy. Selon ce rapport, près de 20 % des lits d’hôpitaux sur papier sont fermés. Ce qui suscite une sortie d’Anne Hidalgo qui a effectué une visite à l’hôpital de Saint-Vallier.
Surplace, elle évoque un constat alarmant. Non seulement 45 lits du service Médecine Physique et Réadaptation de l’hôpital risquent de fermer, mais les soignants sont également en grève. Pour Anne Hidalgo, cette situation est acceptable pour un hôpital destiné à 60 000 habitants. Pourtant, l’hôpital de Saint-Vallier est l’un des centres hospitaliers les plus équipés. « Cela fait rager d’avoir un équipement pareil qui ne sera pas exploité plus que ça », lance un soignant pour déplorer le manque de ressources humaines.
« Il faut repenser que l’hôpital public est la base universelle d’un accès à la santé », répond la maire de Paris. « C’est très révélateur de ce qui se passe partout en France. Les choses n’ont pas été anticipées. On l’a vu, avant le covid, les hospitaliers étaient engagés dans un mouvement social pour dire “’ça suffit”’, il n’y ait pas de conditions favorables pour soigner les Français et les Françaises », rappelle-t-elle.
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Pour la maire de Paris, l’hôpital public est essentiel, mais le gouvernement s’est montré inefficace. Elle constate que la politique mise en place par le gouvernement a entrainé une situation où « les professionnels de santé sont rincés, épuisés ».
« Redonner des moyens à l’hôpital » #
De rendre fier les Français de leur système sanitaire, Anne Hidalgo promet une panoplie de réformes. Elle veut « redonner des moyens à l’hôpital » et pour cela, il faut mettre fin à certaines politiques existantes. Par exemple, elle veut « faire péter » le numerus clausus. « C’est ce qui nous a empêchés très longtemps de recruter des médecins », constate-t-elle. La candidate socialiste s’engage à former 15 000 médecins par an. Ce qui représente une hausse de plus de 5000 médecins formés par rapport à aujourd’hui.
Anne Hidalgo promet de supprimer les ARS (Agences Régionales de Santé). « En fait, ces ARS sont simplement devenues des agents comptables. Telles qu’elles sont aujourd’hui, ça ne sert à rien. Elles servent juste à amplifier le problème de notre système de santé. Elles ne sont là que pour contenir des dépenses de santé. Elles ne sont pas là pour partir des besoins de la population », déclare-t-elle.
Lors d’une sortie le mercredi 27 octobre, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal ne nie pas la défaillance du système sanitaire. Toutefois, il fait remarquer que le gouvernement de Macron « ne pas pouvoir rattraper en 4 ans ce qui n’a pas été fait en 30 ans. »