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À l’occasion de la visite du chantier de rénovation de la bibliothèque nationale, ce mardi 28 septembre 2021, le chef a implicitement répondu à Éric Zemmour sur la question tendancieuse des prénoms français. Pour le président Emmanuel Macron, « notre identité ne s’est jamais bâtie ni sur le rétrécissement, ni à des prénoms, ni à des réformes de crispation ».
La première allusion d’Emmanuel Macron à Éric Zemmour ! #
En critiquant ce mardi, l’idée d’une identité française bâtie sur le rétrécissement et l’imposition des prénoms typiquement français, le président de la République critique sans le nommer, Éric Zemmour. Le potentiel candidat à l’élection présidentielle de 2022, le polémiste concurrence l’extrême droite et réclame le rejet des prénoms étrangers.
La question identitaire refait régulièrement surface dans le paysage politique français. « Nous nous posons souvent dans le débat politique la question de notre identité », a reconnu le chef de l’état lors de son allocution sur le chantier de la rénovation de la Bibliothèque nationale de France. « Mais notre identité ne s’est jamais bâtie ni sur le rétrécissement, ni à des prénoms ni à des formes de crispation », a-t-il précisé, en opinant pour la première fois publiquement, les propositions de l’ex-éditorialiste du Figaro.
Que soutient le concept identitaire d’Éric Zemmour ? #
S’il ne s’est pas encore déclaré candidat jusque-là, le polémiste éclaire l’opinion sur un certain nombre de ses visions notamment celle d’imposer des prénoms français aux enfants à naitre dans une perspective d’assimilation.
En effet, la plupart de ses propositions sont dans son dernier livre, La France n’a pas encore dit son dernier mot. Là-dedans, il affiche sa volonté de rétablir les lois dures de l’assimilation et notamment l’obligation de donner des prénoms français aux enfants à naitre. Sur RTL, le 14 septembre dernier, Éric Zemmour a évoqué qu’il s’est inspiré « d’une loi établie en 1803 et qui a fonctionné parfaitement pendant un siècle et demi » en permettant « d’assimiler tous les gens qui venaient des régions qui étaient fort éloignées et qui parlaient mal le français ».
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En 2016 déjà, et avec le maire de Béziers, le journaliste soutenait cette idée. Il considérait que depuis que la république existe, elle a imposé des prénoms tirés du calendrier des saints. Or, la loi de 1803 connue également sous le nom de la loi du 11 germinal XI n’obéit pas exclusivement à ce principe. Certes, elle imposait des noms, mais les noms en usage dans les différents calendriers » et « ceux des personnages connus de l’histoire ancienne ».
Par ailleurs, pour Zemmour, « appeler un enfant français Mohamed, c’est coloniser la France ». « Notre pays, notre nation a été bâti par deux institutions, l’État et la langue, a poursuivi Emmanuel Macron. Une langue dont l’épicentre aujourd’hui n’est plus sur ces rives de la Seine, mais dans doute bien davantage vers le bassin du fleuve Congo », a déclaré Emmanuel Macron en guise de réplique.