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A peine investi candidat des écologistes pour la présidentielle de 2022, Yannick Jadot met déjà en avant les grands axes de son programme politique sur le thème des violences faites aux femmes. Sur le site du Figaro, l’eurodéputé a cosigné avec la sénatrice écologique, une tribune sur le sujet des violences faites aux femmes.
Un état des lieux de la situation #
De l’analyse de cette intervention des deux personnalités sur la question : la grande cause du quinquennatd’Emmanuel Macron, il est ressorti que les chiffres demeurent accablants. Avant de déboucher sur les propositions visant à endiguer le fléau, Yannick Jadot et la sénatrice Mélanie Voguel ont rappelé les statistiques établies par les organes spécialisés.
« Nous décomptons déjà 88 féminicides cette année. Chaque année, 220.000 femmes sont victimes de violences de la part de leur conjoint ou ex-conjoint, et 40.000 enfants sont co-victimes. Les femmes handicapées ont plus de 2 fois plus de risques de subir des violences », ont indiqué les deux auteurs dans ce texte publié le vendredi 1er octobre 2021. « Il y a 10 viols par heure en France et 99% d’entre eux restent impunis. 90% des victimes sont des femmes, 96% des violeurs sont des hommes », ont-ils précisé.
Pour les deux personnalités, « cela devait être la grande cause du quinquennat (…) Et candidat pourtant, la lutte contre les violences de genre et contre les discriminations avance si peu ». Après ces constats, le candidat qui portera en avril prochain, la couleur des « verts » et ses partenaires politiques ont formulé quelques propositions.
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Mise en place d’une police et d’une justice spécialisée #
En prenant pour exemple l’Espagne ainsi que de nombreuses associations féministes, l’eurodéputé préconise avant tout « d’instaurer une police et une justice spécialisées, avec une formation initiale qualifiante ». Yannick Jadot estime, en effet, que « notre système judiciaire participe trop souvent à perpétrer la violence symbolique et les traumas ». Les deux écologistes ont par ailleurs déploré le temps de formation dédié à ces questions qui est de huit mois en Espagne, contre seulement trois heures en France.
Révision de la définition du viol #
Dans leur texte posté dans les colonnes du quotidien le Figaro, les deux signataires ont également proposé de revoir plusieurs dispositions juridiques afin de pouvoir mieux lutter ces formes de violence. Il s’agit d’une part de la révision du code civile relatives à protection afin que celle-ci « puisse être octroyée dès que les violences sont vraisemblables et non plus conditionnée à l’existence d’un ‘danger actuel’, très difficile à prouver ».
D’autre part, il sera question de la définition du viol pour permettre qu’il soit « enfin déterminé par l’absence de consentement de la victime ». Ce qui est une obligation internationale que la France a prise en ratifiant la Convention d’Istanbul et qui demeure non tenue, selon les auteurs.
L’adoption d’un budget basé sur le genre #
Dans les perspectives pouvant conduire à éradiquer les violences faites aux femmes, les écologistes proposent de vouloir coupler la lutte contre les violences sexuelles à la lutte pour l’égalité réelle à tous les échelons. Ainsi, ils proposent d’instaurer « légalement la parité réelle au sein des entreprises, dans les assemblées, dans les médias ». Et de mettre également en place un « budget genré » en copiant le modèle d l’EELV lyonnaise pour garantir « qu’assez de fonds publics sont utilisés pour lutter contre les discriminations de genre ».
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