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Les alliés du golfe d’Emmanuel Macron sont embarrassants pour ses soutiens ! 

© LeDefiGaBon - Les alliés du golfe d’Emmanuel Macron sont embarrassants pour ses soutiens ! 

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Le chef de l’état français entreprend dès ce vendredi, une tournée dans le golf. Emmanuel Macron visitera trois monarchies, dont les Emirats arabes unis, le Qatar et l’Arabie Saoudite, des partenaires importants de Paris. Du 3 au 4 décembre, il abordera avec ces partenaires, des points cruciaux comme la lutte contre le terrorisme et la signature des accords commerciaux.

Des partenaires qui malmènent les droits humains #

Le président français Emmanuel Macron, démarre, vendredi 3 décembre une visite de deux jours dans trois monarchies du Golfe, avec lesquelles Paris maintient une relation à double tranchant. Ce voyage qui l‘envoie aux Emirats arabes unis, au Qatar et en Arabie saoudite survient une dizaine de jours après les révélations du site Disclose. Le site d’informations alertait sur les dérives de la coopération antiterroriste franco-égyptienne, accusée de mener à des exécutions extrajudiciaires.

Emmanuel Macron débutera sa tournée vendredi matin par une escale de quelques heures à Dubaï, la capitale touristique et commerciale des EAU. Là, rencontrera le patron de fait de la fédération émiratie, le très majestueux Mohammed Ben Zayed Al-Nahyane, dit « MBZ », prince héritier de l’émirat voisin d’Abou Dhabi.

Ces trois pétromonarchies représentent des clients considérables de l’industrie française d’armement. Elles sont de fait considérées à la présidence française comme des interlocuteurs utiles dans la lutte contre le terrorisme. Les régimes visités constituent donc trois partenaires clés de Paris au Proche-Orient.  Cependant, ils sont aussi des alliés embarrassants du fait de leur propension à piétiner les droits de l’Homme.

D’importants accords commerciaux et militaires en vue #

La tournée se poursuivra par un dîner à Doha, ce vendredi, la capitale du Qatar avec le souverain local, Tamim Ben Hamad Al-Thani. La cité-Etat fait face à de nombreuses critiques sur les conditions de travail des migrants affectés à la préparation de la Coupe du monde de football, organisée sur son sol, du 21 novembre au 18 décembre 2022. Le voyage prendra fin samedi avec une étape à Djedda, le grand port de l’Ouest saoudien, où le président français s’entretiendra avec le prince Mohammed Ben Salman, le prince héritier.

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En effet, selon les informations officielles, ce déplacement doit permettre d’approfondir les convergences entre Paris et ses partenaires du Golfe dans trois domaines. Il s’agit entre autres de : la lutte contre le terrorisme et le financement des mouvements islamistes radicaux ; la stabilisation du Proche-Orient avec des échanges attendus sur la débâcle économique libanaise, la prochaine élection présidentielle en Libye, le nucléaire iranien, puis les questions commerciales.

Le chef de l’Etat devrait amorcer son voyage par ce dernier volet. Plusieurs contrats, dont l’Elysée a veillé à ne pas révéler la nature, devraient être signés vendredi à Dubaï. Il serait notamment question de boucler l’achat par les EAU d’une trentaine, voire d’une soixantaine, de Rafale, l’avion de chasse déjà vendu à l’Egypte et au Qatar.

En réponse à des journalistes qui l’ont questionné à ce sujet, Anwar Gargash, un proche conseiller de Mohammed Ben Zayed Al-Nahyane, a répondu : « Je ne veux pas dévoiler le cadeau de Noël ». Par ailleurs, la délégation française comptera plusieurs patrons, dont ceux de Safran et de Thales, deux maillons incontournables de l’industrie de défense française.

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