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Les mal-dits et les non-dits sur la greffe de l’utérus, que faire ?

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La transplantation utérine est plus qu’une chirurgie. C’est aussi une question éthique controversée. Surtout quand une mère donne à sa fille un utérus dans lequel la fille même a été conçue. Découvrez les mal-dits et non-dit sur la greffe de l’utérus.

Quels sont les mal-dits et les questions inexpliquées sur la transplantation utérine ? #

La transplantation d’utérus nécessite une expertise minutieuse, car cet organe est riche en vaisseaux sanguins. Sa capacité à retenir l’embryon et à développer le placenta ne doit pas être compromise.

« Pour éviter les risques d’hémorragie ou de thrombose, la durée de l’opération est longue et très complexe », a expliqué le Pr Jean-Marc Ayoubi. L’organe doit être prélevé sans mettre en danger la donneuse, ensuite le transférer à celle qui le reçoit, et relier les différents vaisseaux sanguins utérins de la greffe à son système sanguin.

Soulignons que lorsque cela est possible, l’utérus est ensuite mis en connexion avec le vagin. De manière traditionnelle, le processus peut prendre de 12 à 15 heures : jusqu’à 10 heures pour différents prélèvements et jusqu’à 5 heures pour l’implantation.

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Quand dit-on que l’opération a réussi ? #

Lorsque les règles apparaissent après 6 mois, on dit généralement que l’opération a été un succès. Selon le professeur Brännström, lors d’un don entre la mère et la jeune fille, dans 80% des cas, la réussite est au rendez-vous.

Néanmoins, pour que celle qui reçoit ne rejette pas la greffe, elle doit consommer des Comprimés immunosuppresseurs pour museler le système immunitaire. Seules les greffes entre sœurs jumelles homozygotes ne nécessitent pas ce traitement.

Quelles femmes peuvent bénéficier d’une greffe utérine ? #

« La transplantation utérine a été la plus grande avancée en gynécologie depuis l’avènement de la fécondation in vitro (FIV) », a déclaré le professeur Mats Brännström, chef du département d’obstétrique de l’Université de Göteborg (Suède), où 15 greffes utérines ont été réalisées.

Mais toutes les femmes infertiles ne peuvent pas y avoir accès. Seules les femmes qui souffrent d’infertilité utérine sont éligibles, en particulier les femmes qui sont atteintes du syndrome de Rokitansky.

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Généralement, cette maladie est diagnostiquée au moment de l’adolescence, lorsqu’il y a absence des règles alors que la poitrine et la pilosité ont progressé ou évolué de façon normale.

Pour favoriser un rapport sexuel avec pénétration chez la femme, il est essentiel que le vagin soit agrandi à l’aide d’un dilatateur ou par une intervention chirurgicale. Mais en absence l’utérus, elles sont quasiment incapables de porter des enfants.

Peut-on faire une greffe utérine en France ? #

Les français ont récemment rejoint les rangs des quelques pays qui ont réalisé avec succès des transplantations utérines. La transplantation utérine est présentement au stade expérimental en France.

Le service d’obstétrique-gynécologie et de médecine chargé de la reproduction de l’hôpital Foch a élaboré un test thérapeutique et mené un protocole de recherche sur 10 patients. « Au terme de ce test, qui devrait s’étendre approximativement sur 5 ans, le protocole sera évalué pour déterminer si la transplantation est bénéfique et pas trop risquée. L’objectif serait alors de confirmer ou d’infirmer sa généralisation », nous explique le Pr Ayubi.

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