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Obligation vaccinale : quelles sont les raisons évoquées par les soignants qui refusent de se faire de vacciner !

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L’obligation vaccinale qui concerne les quelques 2.7 millions de soignants entrera officiellement en vigueur ce mercredi. À 72 heures de l’échéance, 12 % des concernés ne sont pas encore en règle. Et deux mois après l’ultimatum donné par Emmanuel Macron, cette minorité qui refuse de se faire vacciner va sous peu tomber sous le coup des sanctions, dont la suspension du contrat de travail et du salaire.

« Quel pays démocratique fait ça ? » #

La manifestation hebdomadaire du samedi dernier s’est illustrée particulièrement par le déchainement des soignants dans les rues. En marge de cet évènement, des avis ont été recueillis quant aux raisons qui les poussent à ne pas se mettre en règle vis-à-vis du protocole.

Une soignante questionnée a évoqué une « maltraitance institutionnelle » de l’État. Elle souligne en même temps ses peines face à cette mesure qui, selon elle, est totalement dénudée de bon sens. « Vous vous rendez compte qu’on dit à un soignant ‘tu vas juste continuer comme ça, et puis fais-toi vacciner et si tu ne le fais pas, tu seras suspendue sans salaire’. Quel pays démocratique fait ça ? C’est juste ignoble », a-t-elle observé.

Pendant ce temps,  Corinne, une aide-soignante avec une expérience de plus de trente ans, repérée dans un cortège à Paris, donne son avis. : «On est au pied du mur, a-t-elle alerté. Le 15 septembre, des collègues et moi allons être suspendus sans salaire. Le système de santé n’avait pas besoin de ça ».Une autre  infirmière lilloise de 41 ans  ajoute : « Je vais me retrouver sans salaire, avec trois enfants. Ce vaccin m’inquiète trop, j’aimerais qu’on respecte mon choix ».

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Si pour cette dernière, le choix de se faire vacciner est délibéré et nécessite d’être respecté, la décision qui y oblige est totalement inacceptable pour d’autres. « J’ai été testée positive au covid de manière asymptomatique, raconte une soignante. Mais je suis quand même allée travailler tous les jours, voire 40/45 heures par semaine, et ça ne posait de problèmes à personne alors qu’aujourd’hui, vu que je ne fais pas cette injection, on me demande de partir, alors que je suis en bonne santé », s’est-elle plaint.

Des populations soutiennent les  soignants dans leur décision #

À Chamois-l’orgueilleux, un petit village dans les Vosges, les habitants se sont manifestés contre la suspension de leurs médecins. Gauthier Bein qui y officie voilà 37 ans, et qui n’a pas encore reçu sa première dose jusque-là.

À peu près deux cents personnes vivant dans son village ont manifesté samedi dernier, leur opposition à la mesure qui impose la vaccination à leur soignant sans quoi il serait suspendu. «  Nous, ce qu’on veut, c’est garder notre médecin. Les gens qui voudront acheter sur la commune seront peut-être refroidis par l’absence de médecin », explique Lucie Sandoz, l’une des manifestantes. « Si notre médecin ne veut pas se faire vacciner, c’est son choix », a déclaré Jenny Claudon, une autre manifestante.

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